Música

Sly & the Family Stone, un concert funk et soul idéal – France Inter


Eh non, ce n’était pas un inédit de Prince, qu’on aurait sorti de son légendaire coffre-fort. Mais une chanson qui remonte à l’année 1969, signée par un musicien qui, en compagnie de son groupe, a fait bien plus qu’ouvrir la voie à Prince. Voici près de cinquante-cinq ans déjà, Sylvester Stewart, dit Sly Stone, en compagnie de son groupe The Family Stone, a inventé un style, une image, un genre de spectacle flamboyant, aussi, dont l’ambition alors nouvelle a servi de modèle à Prince. Mais c’est trop neutre, trop fade, de parler de modèle. Il faudrait plutôt dire que Sly and the Family Stone a été pour le jeune Prince à la source d’une révélation.Une révélation qui a frappé des artistes autrement aguerris à la fin des années 60, comme le grand musicien de jazz Miles Davis, auquel Sly and the Family Stone, entre autres, ont inspiré un de ses tournants les plus spectaculaires, le double Bitches Brew, en 1970, la pierre angulaire d’un style naissant qu’on a appelé le jazz-rock, et puis aussi On the Corner en 1972. Miles Davis qui avait aussi des vue sur la fiancée de Sly Stone mais c’est une autre histoire. La chanson a, dans sa simplicité percutante, une force intacte plus d’un demi-siècle après sa sortie.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d’intérêt.

Elle s’appelait « Thank You », entre parenthèses, Falettinme Be Mice Elf Again. Quand je prononce, on entend “thank you for letting me be myself again”, merci de me permettre d’être à nouveau moi-même, mais le titre était orthographié de manière complètement fantaisiste, comme l’aurait fait un enfant qui reproduit sans les comprendre les mots qu’il entend prononcer.

C’est aussi le titre de l’autobiographie que vient de publier Sly Stone. Une parution aussi inattendue qu’improbable. Pourquoi ? Eh bien parce que Sly Stone, aujourd’hui âgé de quatre-vingts ans, fait partie de ces figures devenues tristement légendaires, c’est-à-dire pour les mauvaises raisons. Une accoutumance particulièrement sévère et, dans son cas très durable, à diverses drogues, dans son cas la cocaïne en particulier. Accoutumance, esclavage, à tel point que Sly Stone, depuis le milieu des années 70 s’est révélé incapable de diriger sa carrière de musicien. Personne n’a jamais pu vraiment compter sur lui depuis, à commencer par lui-même. Il est arrivé à Sly Stone, depuis une quarantaine d’années, de composer de la musique, il prétend qu’il n’a jamais arrêté de le faire, et d’en enregistrer, voire, en de rares occasions, de se produire sur scène, c’est toujours resté bâclé et inabouti et jamais, en tout cas, il n’est revenu au premier plan. Comme je vous le disais, Sly Stone vient de publier une autobiographie, en fait rédigée, sur la base de diverses conversations, par l’écrivain Ben Greenman, qui avait déjà travaillé aux côtés d’un autre miraculé de la dépendance à diverses drogues, Brian Wilson, le merveilleux compositeur des Beach Boys. Bon, je n’ai pas eu le temps de la lire, hélas, j’ai pu néanmoins en avoir quelques aperçus grâce au travail de confrères anglophones qui en ont fait des compte-rendus.

Alors, bien sûr, on y trouve cette accumulation d’épisodes aussi sordides qu’involontairement comiques qui caractérisent les récits mettant en scène des drogués graves, dont la perception du monde extérieur semble totalement embrouillée. Un jour Sly Stone, fumant du crack dans sa salle de bains, y met le feu. Une autre fois complètement à la masse, il oublie son dentier chez McDonald’s. Évidemment, les journalistes et les voyeurs que, parfois, nous ne pouvons nous empêcher d’être, aiment ricaner de ces petites trivialités. Cependant, le livre écrit par Ben Greenman, pas encore traduit, hélas, semble présenter un autre intérêt.

Déjà, il est publié par une nouvelle maison d’édition, Auwa Books, qu’a fondée Questlove, un remarquable musicien, batteur de l’excellent groupe de Philadelphie The Roots, que tout le monde connaît aux États-Unis parce qu’il accompagne souvent les artistes invités dans l’émission Saturday Night Live. Questlove qui a bien sûr une passion particulière pour la musique de Sly and the Family Stone et prépare aussi un documentaire sur lui. En tout cas, Ben Greenman s’est apparemment efforcé de transcrire les formules de Sly Stone qui ne manque ni d’humour ni de malice. Ni d’un certain sens de l’esquive. Un exemple : « La drogue a été pour moi un carburant nécessaire. Pourquoi en ai-je eu besoin ? La drogue est une substance, alors voilà une question substantielle. La drogue est une échappatoire provisoire alors je vais provisoirement échapper d’y apporter une réponse ». Il ne faut pas oublier que “sly”, en anglais, ça veut dire rusé ou narquois.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d’intérêt.

Pour en savoir plus, écoutez l’émission…

Playlist :

Sly & the Family Stone

« Thank You (Falettinme Be Mice Elf Again)  » – Single Version

Sly & the Family Stone

« Everyday People » album « Stand »

« Luv N’Haight – Single Version » album « There’s a Riot Goin’ On »

Sly & the Family Stone

« Family Affair – Single Version » album « There’s a Riot Goin’ On »

« Loose Booty » album « Small Talk » 3’46’’

Sly Stone

« Crossword Puzzle » album « High on You »

Sly & the Family Stone

« Remember Who You Are » album « Back on the Right Track »

Sly & the Family Stone

« Dance to the Music » album « Greatest Hits »

« M’Lady » album « Greatest Hits »

« Just Like a Baby » album « There’s a Riot Goin’ On »

Sly & the Family Stone

« I Want to Take You Higher – Live at the Woodstock Music & Art Fair, August 17, 1969 » album « The Woodstock Experience »

Pour en savoir plus, écoutez l’émission…

Very Good Trip





Source link

Marc Valldeperez

Soy el administrador de marcahora.xyz y también un redactor deportivo. Apasionado por el deporte y su historia. Fanático de todas las disciplinas, especialmente el fútbol, el boxeo y las MMA. Encargado de escribir previas de muchos deportes, como boxeo, fútbol, NBA, deportes de motor y otros.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button